Fêtes de fin d’année : de l’injonction au bonheur au droit d’aller mal

Les bénévoles de S.O.S Amitié, comme chaque jour, seront présents 24h/24 en cette fin d’année pour répondre aux appels de détresse.

S.O.S Amitié reste mobilisé pour accueillir les appels de détresse

Alors que les vitrines scintillent et que les calendriers se remplissent de dîners en famille, la fin d’année reste pour beaucoup une période d’isolement et de grande souffrance psychique. L’écart entre l’ambiance festive et la réalité vécue par les personnes en situation d’isolement leur crée un fort sentiment d’exclusion et accentue leur charge émotionnelle.

Une invitation à l’échange

À l’heure où la solitude demeure un mal silencieux, S.O.S Amitié alerte sur l’intensité des appels reçus en décembre et rappelle l’importance de l’écoute et de l’attention portée à l’autre. Échanger, c’est déjà briser l’isolement. 

Parce que la solitude ne se voit pas, elle se prévient par la relation humaine. En cette fin d’année, S.O.S Amitié invite chacun à faire un pas vers l’autre.

Un mal invisible mais présent à tous les âges

Contrairement aux idées reçues, la solitude pendant les fêtes ne touche pas uniquement les personnes âgées.

Selon l’Observatoire des souffrances psychiques 2025 de S.O.S Amitié, la solitude est la deuxième situation la plus fréquemment évoquée lors des appels, juste après la souffrance psychique. Ce constat se renforce chaque année en période de fêtes.

Les jeunes adultes, souvent éloignés de leur famille ou confrontés à des ruptures de liens, expriment avec force ce malaise : « C’est une période où tout le monde semble entouré. Moi, je mets ma vie entre parenthèses en attendant que ça passe », confie un étudiant.

Du côté des plus de 65 ans, la solitude s’installe parfois dans la durée. Maladie, deuil, perte d’autonomie ou isolement géographique amplifient le sentiment d’abandon. Près de 15 % des appelants en 2024 avaient plus de 65 ans, un chiffre en constante augmentation depuis trois ans.

« S.O.S Amitié crée du lien là où le silence crée des fractures. Elle tisse une solidarité invisible. C’est cette écoute mutuelle au sein de la société que notre charte veut promouvoir » rappelle Véronique Martel, présidente S.O.S Amitié France.

Une écoute essentielle, particulièrement en décembre

S.O.S Amitié est en recherche permanente de bénévoles pour répondre à un flux d’appels en régulière augmentation. En 2024, S.O.S Amitié a répondu à plus de 637.000 appels.

La période des fêtes enregistre systématiquement une intensification des sollicitations : les soirs de Noël et du Nouvel An font partie des pics d’appels annuels.  

Beaucoup de personnes appellent pour « simplement parler », rompre l’angoisse du silence et du vide, ou encore partager une douleur qu’elles ne peuvent exprimer dans leur entourage. « J’ai choisi d’être seul, mais ce soir, c’est trop lourd », confiait un appelant un soir de réveillon. Pourtant, oser dire sa solitude reste difficile, tant le tabou social autour du sujet demeure ancré. Honte, peur d’inquiéter ou de paraître dépressif freinent la parole. Les lignes de S.O.S Amitié accueillent sans jugement justement ceux qui ne croient plus à la « magie de Noël ».

Des lignes ouvertes 24h/24, 7j/7, sans jugement

Depuis plus de 60 ans, S.O.S Amitié offre une écoute gratuite, anonyme et bienveillante, grâce à l’engagement de plus de 2 000 écoutants bénévoles, présents dans 45 associations locales avec 66 postes d’écoute.

Le soir de Noël, comme les autres soirs.

Besoin de parler 

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Dossier de presse S.O.S Amitié