Editorial de Jean-Jacques PIREZ, nouveau Président de S.O.S Amitié Paris Île-de-France

Chers amis de l’association,   

Je suis très reconnaissant à l’association de la confiance qu’elle m’accorde au moment où les défis, toujours plus nombreux et complexes, interrogent son projet. J’exprime aussi toute ma gratitude à Maxime BONIN, mon prédécesseur, qui a toujours privilégié le débat sans tabou pour nous faire avancer.

Le monde change, en effet, et génère un cortège de nouvelles brutalités. Notre mission est d’accueillir les souffrances des plus vulnérables, quelles que soient leur nature et leur intensité, et de les soulager par une écoute bienveillante, humaine, mais non complaisante. C’est ainsi que nous reconnaissons à celles et ceux qui nous appellent un statut de sujet, souvent perdu. Il s’agit là d’un acte social, mieux, un acte politique au sens le plus noble en ce qu’il s’inscrit dans la cité ...

Notre ambition est d’accroître la présence à l’écoute sans en altérer la qualité. Le taux de réponse n’a en effet été que de 20 % en 2017 malgré la très grande mobilisation de nos écoutant(e)s (110.000 réponses au téléphone ou sur notre service internet).

Ceci implique plus de bénévoles et donc plus de moyens en formation et en financements. Les modalités de l’engagement doivent également préserver l’équilibre avec la vie privée et professionnelle.

Pour y parvenir, je souhaite que notre action repose sur 4 principes :

  • Améliorer et intensifier notre communication, en intégrant de nouveaux supports et de nouveaux messages. Pour recruter, il ne suffit pas de solliciter l’altruisme, il faut aussi mettre en avant ce que S.O.S Amitié apporte : une compétence utile à tous et un environnement humain d’une qualité rare.
  • Développer et diversifier nos outils de formation pour que notre approche reste la référence en matière d’écoute.
  • Faire que la qualité de vie dans l’association, la convivialité, la reconnaissance participent au bien-être personnel des bénévoles, condition d’une bonne écoute.
  • Adopter une politique de financement volontariste. Le désengagement des financements publics, la baisse structurelle des dons traditionnels obligent à « aller chercher » et non plus se contenter de « recevoir ». Nos besoins doivent être couverts par des ressources diversifiées et pérennes.

Tels sont, chers amis, les défis que je veux relever avec le Conseil d’Administration, nos bénévoles et nos soutiens extérieurs. C’est affaire de conviction et de volonté pour nous tous !

Jean-Jacques PIREZ